Le frelon asiatique ou frelon à pattes jaunes est originaire (endémique) d’Asie, avec une vaste aire de répartition dans des zones au climat tropical ou continental. Une sous-espèce de couleur noire a été introduite en France vers 2004 et s’est ensuite diffusée dans le reste de l’Europe, où elle est désormais une espèce invasive parfois considérée nuisible. En avril 2020, ce frelon aurait colonisé presque toute la France, et a atteint le Portugal, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, la Belgique, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas.
La reine mesure jusqu’à 3,2 cm. Son espérance de vie est d’un an. Chaque reine fonde sa propre colonie au printemps du mois de mars jusqu’à début août. Elle se compose alors de larves qui deviendront les premières ouvrières, aussi appelées ouvrières de «première caste».
Les fondatrices ne pondent qu’un œuf par jour en début de saison et le développement des larves nécessite 45 jours. Ce n’est donc que vers le 15 juin que la fondatrice a assez d’ouvrières pour la nourrir et à partir de là, elle ne fera plus que pondre (jusqu’à 100 œufs par jour).
Mi-juin, la colonie ne compte que des ouvrières puis vers la fin de l’été, également des mâles et des femelles sexuées. Les femelles sexuées, futures reines, passent l’hiver en diapause dans un endroit abrité, souvent enterré, et sortent au printemps pour fonder de nouvelles colonies.
Le nid, ou «guêpier», est fait de fibres de cellulose mâchée, comme chez la majorité des guêpes . Il peut atteindre jusqu’à un mètre de haut et 80 de diamètre. Construit au printemps, il est aérien, le plus souvent situé dans des arbres à plusieurs mètres de hauteur, quelquefois au ras du sol, sous une charpente ou dans des cheminées. Ce frelon étant opportuniste, son nid est retrouvé aussi bien dans des habitations que sur du mobilier urbain.
Il est généralement de forme sphérique et possède un orifice de sortie latéral. Chaque nid abrite quelque 2.000 frelons, dont plus de 550 fondatrices qui peuvent, l’année suivante, nidifier si elles sont fécondées, même si un grand nombre de ces reines ne passeront pas l’hiver.
Le frelon s’attaque notamment aux abeilles ouvrières des ruches européennes. Contrairement aux abeilles asiatiques qui savent se défendre contre le frelon asiatique en utilisant une méthode de défense appelée défense par hyperthermie, les abeilles européennes ne connaissent pas cette méthode et n’arrivent donc pas à se défendre contre le frelon asiatique.
L’impact de cette espèce sur les ruchers ou sur les populations d’abeilles sauvages est à présent clairement reconnu.